Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/323

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ans dans la nuit de la mi-août, chanter l’Ave Maris Stella au bord de la fontaine.

Elle a été entendue par beaucoup de gens, et notamment par les enfants Galliot, dont les parents habitaient la ferme de la forêt.

Dans le lit du Couesnon, entre Tremblay et Bâzouges-la-Pérouse, se trouve une grande cave, dite cave tournante, et appelée Quiberon.

Si vous passez là, le soir de la mi-août, vous entendrez distinctement le tic-tac d’un moulin, les cris d’un enfant que l’on berce et le chant du coq répété par trois fois.

Les bonnes femmes du pays racontent qu’autrefois, le propriétaire d’un moulin qui existait à cet endroit, aurait donné l’ordre de faire marcher le moulin le dimanche toute la journée, et défendu à ses serviteurs d’aller à la messe.

En punition de son impiété, le meunier et les siens furent engloutis au fond de cette cave.