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LA MADONE DE MAILLERAS

le retint après sa classe. À une heure seulement, Jean arriva, mais avec la figure confuse d’un enfant qui a été puni.

« Qu’as-tu donc ? lui dit Lizzie en le voyant entrer.

— J’ai été grondé et retenu à l’école, répondit l’enfant en baissant les yeux.

— Pourquoi ?

— Sœur, parce qu’en chemin j’ai rencontré Francy, qui m’a donné un oiseau qu’il venait de dénicher ; le pauvre petit avait grand froid ; je l’ai caché dans mon chapeau, où je l’avais bien enveloppé de mon mouchoir. Mais voilà qu’au milieu de la classe mon oiseau, qui s’était débattu et était sorti du mouchoir, vint voleter sur mon pupitre ; il traîna sa patte dans l’encrier, et comme il est tout jeune et ne sait pas encore bien voler, il est venu tomber épuisé sur le cahier que j’ai commencé pour l’exposition des prix. Tu sais, ce beau cahier ! C’était ma plus belle page d’écriture, et elle est perdue ! Le maître m’a fait rester une heure de plus pour la recommencer.

— Au moins, est-elle bien écrite maintenant ?