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culture de la pomme de terre industrielle et fourragère.

craindre de recourir à des fumures abondantes, la seconde qu'il ne semble pas v avoir avantage à dépasser, dans les terres fertiles, les dopages usités pour d'autres cultures.

Plus d'un lecteur sans doute trouvera ces conclusions trop vagues et me demandera d'inscrire ici quelque formule d'engrais générale et propre à tous les cas.

C'est ce que je ne saurais faire: je suis, en effet, l'adversaire des formules toutes faites et j'estime qu'à chaque variété de sol il faut une combinaison spéciale de matières fertilisantes.

La pomme de terre a besoin, tout à la fois, d'azote, d'acide phosphorique et de potasse; mais, suivant la composition de son terrain, le cultivateur doit faire varier la proportion de ces trois agents principaux de fertilisation.

Les fumiers et les engrais dits chimiques conviennent les uns et les autres à la culture de la pomme de terre, et les conditions les meilleures sont certainement, d'habitude du moins, celles qui comprennent une fumure moyenne au fumier complétée par une dose raisonnable de superphosphate de chaux, de sulfate de potasse et de nitrate de soude.

Sans vouloir rien préciser, on voit, en général, les rendements maxima correspondre à l'emploi par hectare, soit de 40000kg de bon fumier employé seul, soit de 20000kg de fumier seulement complétés par l'addition de 500kg ou 600kg d'engrais chimique, soit, en l'absence de fumier, de 1000kg à 1200kg d'engrais de cette sorte.

Le plus souvent, dans les terrains meubles et de composition ordinaire, il m'a paru bon de composer ce mélange sur 100 parties de :

Parties.
Superphosphate de chaux 
62
Sulfate de potasse 
23
Nitrate de soude 
15
100


En général, je me suis bien trouvé de distribuer sur le dernier labour, après enfouissement du fumier, le mélange de superphosphate de chaux et de sulfate de potasse pour, quelques jours avant la levée, répandre le nitrate de soude seul, en couverture.