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culture de la pomme de terre industrielle et fourragère

avec confiance ; de tous côtés les cultivateurs veulent aborder la voie que j’ai ouverte.

Et, pour substituer à nos maigres récoltes de 12000kg à 15000kg à l’hectare des récoltes rémunératrices de 30000kg et 35000kg, pour produire sur cette surface des masses de 5000kg, 6000kg et même quelquefois davantage de fécule au lieu de 1000kg à 1500kg qu’on y a produit jusqu’ici, il ne reste plus qu’à faire pénétrer par l’exemple les procédés culturaux qu’une expérience personnelle de six années, que l’expérience de mes habiles collaborateurs de 1889 et 1890 m’ont autorisé à conseiller. Le succès n’est plus dorénavant qu’une question de propagande.


Résultats de la campagne de 1891.


Les procédés culturaux que j’ai cru pouvoir recommander il y a quatre ans, et qui, d’après mes recherches, doivent amener une transformation complète des conditions dans lesquelles la pomme de terre industrielle et fourragère est produite en France, se sont, en 1889 et 1890, propagées avec une rapidité que je n’aurais pas osé espérer ; leur propagation a fait en 1891 des progrès plus rapides encore.

Le nombre de mes collaborateurs a triplé ; les rendements élevés sont devenus plus nombreux, les insuccès sont devenus plus rares, l’heure des hésitations est passée, et les résultats que j’avais pressentis sont acquis désormais.


Pour résumer de suite ces résultats, je dirai qu’à la suite de la campagne dernière cent dix cultivateurs m’ont fait connaître des rendements en poids variant de 30000kg à 50000kg à l’hectare, rendements obtenus sur des surfaces dont plus du tiers, appartenant à la grande culture, varie de 20 ares à 11 hectares obtenues en terre fertile, ces récoltes ont mis entre les mains de leurs auteurs des tubercules dont la richesse moyenne atteint 20 pour 100 de fécule anhydre.

A côté de ces récoltes, vingt-trois cultivateurs m’ont fait connaître des rendements en poids obtenus dans des terres pauvres, d’une valeur foncière de 250fr à 300fr, dont la moyenne s’est