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résultats de la campagne de 1893.

que, pour cette campagne, il n’y a guère lieu de se préoccuper ni de la fertilité des terres, ni des procédés culturaux employés. Les terres fertiles ont été frappées au même degré que les terres médiocres ou pauvres.

Quant aux procédés culturaux, ils sont aujourd’hui, chez presque tous mes collaborateurs, aussi parfaits qu’on les peut désirer. Le recours aux labours profonds est aujourd’hui normal dans tous les terrains où ces labours sont possibles ; de même, sous le rapport de la fertilisation du sol, les engrais, à de rares exceptions près, sont bien choisis et suffisamment abondants.

Quelques cultivateurs cependant restent encore attachés à la vieille coutume de la fragmentation des plants. Cette coutume, en 1893, et sous l’influence de la sécheresse, a conduit, et sans exception, à des déceptions cruelles. Cette fidélité à un préjugé véritable ne pouvait manquer d’appeler mon attention, et j’ai été ainsi conduit à entreprendre, depuis quatre années, des essais nouveaux sur cette question. Les résultats que ces essais ont fournis sont décisifs.

Sous le rapport de l’espacement, quelques fautes encore ont été commises ; mais ces fautes, la sécheresse, en égalisant toutes les conditions, en a rendu l’appréciation impossible. Beaucoup de cultivateurs ont conservé la tendance à espacer leurs plants outre mesure ; ils y voient une facilité pour l’exécution des façons : mais, ainsi que je l’ai démontré à plusieurs reprises, un espacement à 0m,60 entre les lignes, à 0m,50 sur les lignes, suffit à cette exécution, en même temps qu’il utilise la surface entière du sol.

Nulle part la maladie n’a sévi en 1893 la température élevée, la sécheresse de l’atmosphère ont mis obstacle au développement du phytophtora infestans. Mais tous les cultivateurs doivent être persuadés que cette immunité est certainement passagère, et que, pour l’année actuelle, ils devront prudemment recourir aux traitements préventifs qu’ils ont généralement négligés l’année dernière..

En terminant cet exposé des résultats fournis par la plus mauvaise campagne que la culture de la pomme de terre ait rencontrée