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culture de la pomme de terre industrielle et fourragère.

depuis dix ans, c’est pour moi un plaisir de constater que ces résultats n’ont abattu le courage ni altéré la confiance d’aucun de de mes collaborateurs. Tel qui, sur 17ha a retrouvé à peine, en 1893 le poids des tubercules qu’il avait plantés, m’annonce que sa culture, cette année, s’étendra sur 20ha ; tel autre m’écrit qu’il va doubler la superficie consacrée par lui à la culture de la pomme de terre.

Chez aucun d’entre eux on ne voit poindre la plus petite nuance de découragement, et nul ne manifeste l’intention de revenir en arrière ni de retourner aux procédés routiniers d’il y a dix ans.

C’est à maintenir nos cultivateurs dans cette voie que je m’appliquerai dorénavant, et que s’appliqueront aussi mes collègues, les professeurs départementaux d’Agriculture auxquels, dès aujourd’hui, j’exprime toute ma reconnaissance pour le concours dévoué qu’ils veulent bien me prêter.


Résultats des campagnes de 1894 et de 1895.


Les deux campagnes de 1894 et de 1895 ont été, pour des causes opposées, funestes à nos récoltes de pommes de terre.

Supérieures cependant à la récolte de 1893, celles-ci n’en restent pas moins fort au-dessous des belles récoltes des années antérieures.

C’est aux conditions météorologiques sous l’influence desquelles la végétation s’est développée pendant l’une et l’autre campagnes que cette diminution des rendements habituels doit être attribuée.

En 1894, le mois de mai a été froid ; en maintes localités on a observé des gelées blanches, et quoique la quantité de pluie ait été voisine de la moyenne, le ciel est resté presque constamment nuageux ; aussi le plant, privé de chaleur et de lumière, a t-il levé difficilement et des manques se sont-ils produits.

Le mois de juin a été très sec ; les observations si précises faites à l’observatoire de Saint-Maur par notre collègue M. Renou n’ont, en ce mois, permis d’enregistrer qu’un seul jour de pluie, et de