Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/188

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tain sens. Effectivement, le vieux chef, debout devant lui, était précisément le premier adversaire qu’il lui aurait fallu frapper. Or, la loyauté, la reconnaissance, lui défendaient toute agression contre ce vieillard : Topeka n’avait point voulu fournir le poignard contre lui.

Quindaro resta donc assis avec une apparente indifférence. Nemona imita son impassibilité et se détourna.

Au même instant Topeka revint, amenant Mary et Manonie. Toutes deux tombèrent à genoux près de lui en pleurant et poussant des sanglots à fendre l’âme.

— Chut ! murmura Quindaro, écoutez-moi vite ! Manonie rangez-vous sur le côté ; je vais tenter une évasion.

La jeune femme se releva lentement, sans rien dire, et alla s’appuyer contre les parois de la grotte, derrière Nemona.

Mary avait moitié entendu, moitié deviné les paroles de Quindaro, elle s’approcha de lui et dit d’une voix basse comme un souffle :

— Courage ami ! Je vous prédis le succès !

La pauvre enfant ne savait en aucune manière comment Walter essayerait cette entreprise dés-