Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/153

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guissante, elle ne retrouvait un faible sourire que lorsque ses yeux rencontraient ceux de son fiancé.

Au milieu de la conversation brève et entrecoupée de longs silences, Dudley n’eut pas de peine à revenir au sujet qui l’intéressait uniquement : il pressa Lucy de hâter leur union. Sedley sortit aussitôt de son silence pour appuyer les instances du jeune homme.

— Oui, chère enfant, dit-il, je désire avec anxiété de te voir un protecteur, un ami, pour le cas où ton vieil oncle viendrait à te manquer. Nous ne pouvons prévoir ce que le ciel nous réserve, il faut se préparer à tout événement.

Les doux yeux bleus de Lucy se mouillèrent de larmes aux paroles du vieillard ; mais, ne voulant pas opposer de plus longs refus, elle tendit sa petite main a Dudley, en lui disant :

— Vous savez Charles, pourquoi j’hésitais ; vous connaissez mes craintes ; vous connaissez