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LES DRAMES DU NOUVEAU-MONDE

— Très-bien, je vous entends : mais il faudra voir plus tard ; n’agissez pas avec précipitation et sous l’impression d’une pensée inquiète.

— Plus tard !… plus tard !… qu’entendez-vous par là, Iry ? ce matin vous m’avez dit la même chose.

— C’est entendu ; mais nous ne pouvons rien avant d’être à la maison. Et maintenant, que faisons-nous ?

— Revenons au campement, Iry.

— Peut-être ; mais que décidons-nous pour la chasse ; restons-nous sur notre triomphe !

— Oh ! non ; si tu veux rester ici et tout préparer pour le souper, je pousserai une pointe en avant avec quelques compagnons.

— Excusez-moi, sir, je n’aimerais point vous laisser aller seul en expédition. Ici, par exemple, je n’aurai pas d’inquiétude ; nos compagnons feront ce qu’ils voudront et battront en retraite même sans souper, s’il leur plait. Sauf votre avis, j’irai seul en avant flairer l’air de ce bois.

— Adopté ! je suis joliment rompu, et il me semble que je reçois la visite de mes vieux rhumatismes.

Burleigh sourit :