— Parfaitement.
— Vous m’aurez vu quelque part.
— C’est probable ; mais ceci importe peu : le principal, c’est que je sache qui vous êtes.
— Oh ! un simple chasseur.
— Oui, et un ami intime du Jaguar.
— Hein ! s’écria le chasseur avec un bond de surprise.
— Ne vous effarouchez pas pour si peu ; répondez-moi seulement : est-ce vrai, oui ou non ?
— C’est vrai ; de vous à moi je ne vois pas pourquoi je m’en défendrais.
— Vous auriez tort. Où est le Jaguar en ce moment ?
— Je ne sais pas.
— C’est-à-dire que vous ne voulez pas me le dire.
— Vous avez deviné.
— Bien. Pourriez-vous, si je le désirais me conduire auprès de lui ?
— Je n’y vois pas d’inconvénient, si l’affaire en vaut la peine.
— Ne vous ai-je pas dit qu’il s’agissait de millions ?
— Si fait, mais vous ne me l’avez pas prouvé.
— Et c’est cette preuve que vous voulez que je vous donne ?
— Pas autre chose.
— Ceci est assez difficile.
— Mais non.
— Comment cela ?
— Mon Dieu, je suis un bon compagnon, moi ; je ne veux que mettre ma responsabilité à couvert : montrez-moi la lettre, je n’en demande pas davantage.