Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/16

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La nature semble comme à plaisir avoir prodigué ses bienfaits à pleines mains dans ce pays. Le climat est riant, tempéré, salubre ; l’or, l’argent, la terre la plus féconde, les fruits les plus délicieux, les herbes médicinales y abondent ; on y trouve les baumes les plus efficaces, les insectes les plus utiles pour la teinture, les marbres les plus rares, les pierres les plus précieuses, le gibier, les poissons de toutes sortes. Mais aussi dans les vastes solitudes du Rio Gila et de la Sierra Madre les Indiens indépendants, Comanches, Pawnies, Pimas, Opatas et Apaches, ont déclaré une rude guerre à la race blanche, et dans leurs courses implacables et incessantes lui font chèrement payer la possession de toutes ces richesses dont ses ancêtres les ont dépouillés et qu’ils revendiquent sans cesse.

Les trois principales villes de la Sonora sont : Guaymas, Hermosillo et Arispe.

Hermosillo, anciennement le Pitic et que l’expédition du comte de Raousset Boulbon a rendu célèbre, est l’entrepôt du commerce mexicain dans le Pacifique et compte plus de neuf mille habitants.

Cette ville, bâtie sur un plateau qui s’abaisse dans la direction du nord-ouest en pente douce jusqu’à la mer, s’appuie et s’abrite frileusement contre une colline nommée el Cerro de la campana — Montagne de la cloche —, dont le sommet est couronné d’énormes blocs de pierre qui, lorsqu’on les touche, rendent un son clair et métallique.