Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/225

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mais il me semble que je connais cet homme ?

— En effet.

— Oh ! mon Dieu, quelle fatalité !

— Peut-être vous sera-t-il plus facile que vous ne le supposez de le rencontrer, si vous avez réellement intérêt à le voir.

— J’ai un intérêt immense !

— Alors, soyez tranquille, bientôt vous le verrez.

— Comment cela ?

— Oh ! d’une manière bien simple, le Cœur-Loyal tend des trappes près de moi, je les surveille en ce moment, mais il ne peut tarder à revenir.

— Dieu vous entende ! dit le général avec agitation.

— Dès qu’il reviendra, je vous avertirai, si d’ici là vous n’avez pas quitté votre camp.

— Vous savez où campe ma troupe ?

— Nous savons tout dans le désert, répondit le trappeur en souriant.

— Je reçois votre promesse.

— Vous avez ma parole, monsieur.

— Merci.

En ce moment doña Luz sortit de la hutte, après avoir fait à l’Élan-Noir un geste pour lui recommander le silence ; le général se hâta de la rejoindre.