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DEUXIÈME PARTIE.

OUAKTEHNO
CELUI QUI TUE.

I

LE CŒUR LOYAL.


La position était complètement changée.

Les chasseurs qui, un moment auparavant, se trouvaient à la merci des Indiens, non seulement étaient libres, mais encore se trouvaient en mesure de poser de dures conditions.

Bien des fusils s’étaient abaissés dans la direction du Canadien, bien des flèches avaient été dirigées contre lui ; mais, sur un signe de la Tête-d’Aigle, les fusils s’étaient redressés, et les flèches étaient rentrées au carquois.

La honte d’être joués par deux hommes qui les bravaient audacieusement au milieu de leur camp, faisait bouillonner la colère dans le cœur des Comanches. Ils reconnaissaient l’impossibilité d’une