Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/394

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Bonne chance, dit le capitaine ; allons, enfants, nous pouvons nous reposer quelques instants, nous n’avons, quant à présent, rien à craindre ; placez vos prisonniers ici, que deux de vous se détachent pour aller reconnaître les environs.

Ses ordres furent exécutés, quelques minutes plus tard les deux bandits revinrent annoncer qu’ils avaient découvert une excavation qui provisoirement pouvait leur offrir un abri.

— Diable ! fit le capitaine, il faut nous y rendre.

Prêchant d’exemple il se mit en marche, les autres le suivirent.

Ils arrivèrent bientôt à un enfoncement qui paraissait assez spacieux et qui se trouvait à quelques toises plus bas que l’endroit où ils s’étaient arrêtés d’abord.

Lorsqu’ils furent cachés sous cet abri, le premier soin du capitaine fut d’en boucher hermétiquement l’entrée avec une couverture, ce qui n’était pas difficile, cette entrée était assez étroite, les bandits avaient été obligés de se courber pour y pénétrer.

— Là, dit le capitaine, nous voici chez nous, de cette façon nous ne craignons pas les indiscrets.

Tirant un briquet de sa poche, il alluma une torche de bois-chandelle dont, avec cette prévision qui n’abandonne jamais les gens de cette espèce, même dans les circonstances les plus critiques, il avait eu le soin de se munir.