de sa nature, que les prisonniers n’avaient en lui qu’une confiance fort minime.
— Et ma nièce ? demanda le général avec inquiétude.
— Rassurez-vous, elle est en sûreté auprès d’un chasseur nommé le Cœur-Loyal, qui a pour elle le plus profond respect.
Le général poussa un soupir de soulagement, cette bonne nouvelle lui rendait tout son courage.
— Oh ! dit-il, qu’importe maintenant que je sois prisonnier ! puisque ma nièce est sauvée, je puis tout souffrir.
— Non, non ! dit vivement le docteur, il faut au contraire vous échapper à tout prix, d’ici à demain.
— Pourquoi ?
— Répondez-moi d’abord.
— Je ne demande pas mieux.
— Vos blessures me semblent assez légères, elles sont en voie de guérison.
— En effet.
— Vous croyez-vous capable de marcher ?
— Oh ! oui.
— Entendons-nous, je veux dire capable de faire une longue route ?
— Je le crois, s’il le fallait absolument.
— Eh ! eh ! fit le nègre qui jusqu’à ce moment était demeuré silencieux, est-ce que je ne suis pas