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IV

LES VOYAGEURS.


Environ à l’heure où les trappeurs sortaient de la grotte et reprenaient la piste des Comanches, à vingt milles à peu près de l’endroit où ils se trouvaient, une troupe assez considérable de voyageurs blancs s’arrêtait sur les bords de la grande Canadienne et se préparait à camper pour la nuit, dans une magnifique position, où se voyaient encore quelques vestiges d’une ancienne halte de chasse indienne.

Les chasseurs et les Gambusinos demi-sang qui servaient de guides aux voyageurs se hâtèrent de décharger une douzaine de mules escortées par des Lanceros mexicains.

Avec les ballots, ils firent une enceinte de forme ovale dans l’intérieur de laquelle ils allumèrent du feu, puis sans plus s’occuper de leurs compagnons, les guides se réunirent en un petit groupe et préparèrent leur repas du soir.

Alors, un jeune officier de vingt-quatre à vingt-cinq ans, à la tournure martiale, aux traits fins et caractérisés, s’approcha respectueusement d’un palanquin, attelé de deux mules, escorté par deux cavaliers.