Page:Aimard - Par mer et par terre : le batard.djvu/159

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visiteurs, lorsque soudain il s’arrêta et poussa un cri de joie en reconnaissant le Nuage-Bleu et plusieurs autres chefs de la tribu des Bisons-Comanches.

La reconnaissance fut touchante de part et d’autre.

Les braves Comanches étaient fous de joie de retrouver un guerrier dont ils avaient sincèrement pleuré la mort, mieux portant que jamais, après une séparation de plus de dix ans.

L’Œil-Brillant, sans rien dire à Olivier, et désirant lui faire une agréable surprise, avait quitté le village le lendemain même de l’arrivée du chasseur, et il s’était rendu tout droit au village des Bisons-Comanches.

D’abord le Nuage-Bleu et les autres chefs n’avaient pas voulu ajouter foi aux paroles de l’Œil-Brillant ; mais celui-ci avait donné tant de détails, des renseignements si complets, que le doute était entré dans l’esprit des chefs et que, poussés par leur vieille amitié pour le chasseur, ils avaient voulu s’assurer de la vérité.

Ce fut avec joie qu’Olivier revit ses anciens et bons amis les Bisons-Comanches ; il les reçut de son mieux et ne fit aucune difficulté de leur raconter ce qui lui était arrivé depuis sa brusque séparation d’avec eux.

Quelques jours s’écoulèrent en fêtes et en festins, à la mode indienne, bien entendu ; puis Olivier, après avoir pris congé de la façon la plus affectueuse des Kenn’as-Castors, et avoir fait ses adieux à la bonne Mayava, monta à cheval et suivit le Nuage-Bleu et ses amis dans le village des Comanches, où il fut accueilli de la manière