Page:Aimard - Par mer et par terre : le batard.djvu/387

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Olivier renversa ces cendres dans la cheminée, et, s’approchant du notaire :

— Que ce qui vient de se passer entre nous vous serve de leçon, lui dit-il. Vous avez le testament fait en faveur de mes neveux. Conduisez-vous en honnête homme…

— Je vous le jure, monseigneur.

— J’y compte ; souvenez-vous ; je vous pardonne, allez.

Le notaire salua et se prépara à sortir.

— Un instant ! s’écria la duchesse en reparaissant un papier à la main et le présentant au notaire, signez, lui dit-elle.

Le notaire lut.

— Certes dit-il, et de grand cœur.

Et il signa, puis il sortit, se félicitant sans doute d’en être quitte à si bon marché et résolu à faire son devoir.

— À vous, caballeros, dit la duchesse en s’adressant au banquier et à Ivon Lebris.

— Qu’est-ce cela ? demanda Olivier.

— Le procès-verbal de ce qui s’est passé ici, mon cousin, répondit la duchesse ; peut-être un jour sera-t-il bon que vous puissiez prouver à vos neveux ce que vous avez fait pour eux aujourd’hui.

— Bah ! fit-il avec mélancolie, qu’importe ! Croyez-vous que j’ignore qu’ils seront ingrats un jour ?

— C’est égal ! dit M. Maraval, conservez ce papier signé de nous quatre.

— Soit !

Il le prit et le plia.

— À mon tour, maintenant, ma cousine, je conserve le reçu de votre mari ; mais je vous donne