Page:Aimard - Par mer et par terre : le batard.djvu/388

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cette lettre en retour… Seulement, ne le laissez pas/vous la voler…

La duchesse, après avoir lu, se jeta dans les bras d’Olivier.

— Oh ! vous avez bien dit que je serais heureuse et libre ! Merci ! merci ! mon cousin, s’écria-t-elle avec effusion.

— Surtout, qu’il sache bien qu’à la première plainte de vous j’enverrai le reçu à la reine régente.

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Au coucher du soleil, les trois amis, montés sur d’excellents chevaux, quittaient le château de Peña-Serrada et se lançaient à fond de train sur la route de la Coruña.

Quelques jours plus tard, le brick jetait l’ancre devant Bayonne.

— M’accompagnez-vous demanda M. Maraval à Olivier.

— Non, dit-il en hochant la tête.

— Quelles sont vos intentions ?

— M’embarquer pour Lima. J’ai écrit plusieurs lettres à don Diego Quiros sans avoir reçu de réponse, cela m’inquiète ; il doit m’accuser d’ingratitude.

– Hélas ! mon ami, votre voyage serait inutile : une réponse est venue, je l’ai interceptée pour ne pas vous affliger.

— Encore un malheur ! murmura-t-il en pâlissant.

Un affreux, mon ami. Rassemblez tout votre courage. Pendant une de ces révolutions subites où s’épuisent les nouvelles Républiques hispano-américaines, don Diego Quiros a été tué, on ne sait comment ; votre fils, sauvé par un des peones