Page:Aimard - Par mer et par terre : le corsaire.djvu/138

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tualités qui se présentent si souvent, vous vous trouveriez à l’improviste en face l’un de l’autre.

— Vous avez eu raison de m’avertir, je vous en remercie, mon ami je me tiendrai sur mes gardes, dit-il avec une fermeté que don Jose ne put s’empêcher d’admirer.

Il y eut un court silence.

— Ah çà, reprit M. Maraval après un instant, est-ce que vous auriez réellement l’intention de vous rendre dans les eaux anglaises ?

C’était un changement de conversation, Olivier le comprit, il se sentit intérieurement soulagé.

— J’ai expédié mes prises à Southampton, répondit-il en souriant ; vous voyez, mon ami, que je ne me dérange pas de ma route.

Le mousse parut :

— Capitaine, dit-il, le soleil se couche ; nous sommes par le travers de Faro.

— Venez-vous ? dit Olivier à M. Maraval.

– Je vous suis, répondit celui-ci.

Les cigares furent allumés, et les deux amis se levèrent et montèrent sur le pont.