Page:Aimard - Par mer et par terre : le corsaire.djvu/268

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— C’est le moins que nous puissions faire pour vous prouver notre reconnaissance, señor don Carlos, dit doña Dolorès en riant et devenant rose comme une grenade.

— Nous serons heureux, mon mari, ma fille et moi, de passer ces quelques heures en votre compagnie, ajouta doña Maria avec un charmant sourire.

— Voilà qui est convenu, dit gaiement Olivier ; je mets dès ce moment cet appartement à votre disposition vous êtes chez vous, señoras.

– Mais cet appartement est le vôtre ? objecta don Diego.

— Pardieu ! fit M. Maraval, c’est précisément pour cela qu’il vous l’offre.

— Je sais où me loger, dit Olivier ; ne vous occupez pas de moi.

La conversation se prolongea pendant quelques instants encore, puis le capitaine se leva et se rendit sur le pont, laissant à M. Maraval le soin d’entretenir la compagnie.

La journée s’écoula ainsi, sans incidents dignes de remarque.

Les trois bâtiments marchaient de conserve, à portée de fusil les uns des autres.

Vers dix heures du soir, après une charmante causerie, Olivier prit congé de ses hôtes pour la nuit, et les laissa libres de se livrer au repos ; lui et M. Maraval s’étaient fait pendre des cadres dans la cabine d’Ivon Lebris, et, comme cette cabine était grande et bien aménagée, ils s’y trouvaient assez à leur aise.

Vers une heure du matin, selon son habitude de chaque nuit, le capitaine monta sur le pont.