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JACK ET JANE.

lants. Elle adorait ce genre de locomotion qui ne lui occasionnait pas la moindre fatigue.

Dites, la jeune belle, Où voulez-vous aller ? La voile ouvre son aile, La brise va souffler…

chanta Jack.

— Voyons, dit Frank, décidez-vous, miss Jane.

Gertrude et Mary sont allées sur la falaise, du côté du phare, commença Jane.

— Voulez-vous que nous vous conduisions par là ? Vous ne pourrez pas les rejoindre, mais vous les verrez de loin.

— Croyez-vous ? Alors, va pour la falaise ! s’écria Jane.

— Nous sommes à vos ordres, capitana, » dirent ses compagnons en dirigeant leur embarcation de ce côté.

La charmante promenade ! La mer était calme et unie dans ce petit golfe entouré de verdure ; le ciel était pur et sans nuages, une légère brise tempérait l’ardeur du soleil. Jane, assise ou plutôt couchée dans le bateau, tenait son ombrelle toute grande ouverte et jouissait pleinement de son plaisir.

Elle n’avait pas pensé une seule fois à la recommandation de Mme Minot : « Ne sortez de votre maison que pour rentrer à l’hôtel, » lui avait-elle dit.

Et Jane était là en bateau, sans une personne raisonnable pour prendre soin d’elle. C’était pour le moins imprudent.

Elle n’y songeait guère ; elle riait et causait avec ses amis ; elle chantait et répétait souvent :