Page:Aldebrandin de Sienne-Le régime du corps, 1911.djvu/24

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tions; sur les diverses qualités des âges et des sexes; sur le coït, sur les exercices, et les vomissements; les qualités et propriétés nutritives des aliments: viande des quadrupèdes, chair des oiseaux, des poissons; dif- férences des viandes suivant les espèces, leur âge, leur sexe, lesparties de l'animal et songenre de nourriture; les œufs, les fromages, les boissons, le miel, les herbes et les fruits, les céréales et le pain. Toutes règles minutieuses etprécisesqui avaientpassé dans les livres arabes, et que, par leur intermédiaire, utilise Alde- brandin. De même, la situation hygiénique des villes par rap- port aux vents, à leur exposition, à leur voisinage de la mer, des montagnes,des marais; lespropriétés des eaux minéralisées se retrouvent dans le livre des Airs, des Eaux, des Lieux. Il est en outre curieux de constater que, bien que Celse soit ignoré du moyen âge, les trois premiers chapitres de son livre (Qualiter se sanus agere debeat; — Qualiter se agere debeant qui imbecilles sunt; — Observationes circa corporum genera, ætates, et tempora anni), semblentavoirfourni à Aldebrandin la substance de son hygiène générale. On retrouve, en effet, les mêmespré- ceptes touchant le travail, le repos, les bains, les repas, l'exercice, le coït,lesommeil,l'hygiènedesvoyageurssur terre et sur mer, l'hygiène des différents tempéraments, celle des différents âges, et celle des saisons. Il serait imprudent de conclure qu'Aldebrandin ait connu l'œuvre de Celse; il l'a ignorée, ainsi que la majorité des -médecins du moyen âge, car Celse (bien qu'on en ait retrouvé d'assezlongs extraits dans un des plus anciens manuscrits d'Oribase datant du VIle siècle)