Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/81

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espaces parcourus sont comme les quarrés des tems correspondans, un Corps qui parcourt un espace dans le tems , parcourroit uniformément dans le même tems l’espace avec la vitesse qu’il a à l’extrémité de l’espace . Or quelle que soit la puissance accélératrice ou retardatrice, les espaces , parcourus en vertu de cette puissance, durant les instans , , sont entr’eux comme les quarrés de ces instans. D’où il s’ensuit que dans la courbe polygone, ou considérée comme l’effet de la puissance accélératrice ou retardatrice, doit être regardée comme parcourue d’un mouvement uniforme avec la vitesse infiniment petite que le corps a acquis à la fin de l’instant . On voit par-là de quelle maniere on peut réduire à un mouvement uniforme l’effet instantané de la puissance qui accélere ou qui retarde le mouvement.

Remarque IV.

25. Dans la courbe polygone les effets de la force accélératrice pendant les instans , (Pl. V. fig. 3} sont représentés par les lignes , ; ces espaces , sont évidemment entr’eux comme les tems , , à cause des triangles semblables , , & cette proposition sert à confirmer ce que nous venons de remarquer, que l’espace est censé parcouru uniformément pendant le tems ; car quand les espaces , sont entr’eux comme les tems , employés à les parcourir, le mouvement est uniforme.

Fig. V-3