Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/91

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ment, ou que deux causes agissent conjointement comme elles agiroient séparément ; principe qui ne me paroît pas assez évident, ni assez simple, qui tient d’ailleurs de trop près à la question des forces vives, & au principe des forces accélératrices dont nous avons parlé ci-dessus art. 22. C’est la raison qui m’a obligé à éviter d’en faire usage, ayant d’ailleurs pour but dans ce Traité de réduire la Mécanique au plus petit nombre de principes possible, & de tirer tous ces principes de la seule idée du mouvement, c’est-à-dire de l’espace parcouru & du tems employé à le parcourir, sans y faire entrer en aucune façon les puissances & les causes motrices.

Corollaire II.

32. Si un corps est poussé suivant & (Fig. 8) par deux puissances accélératrices quelconques, sa direction sera la diagonale d’un parallélogramme fait sur des côtés , , proportionnels aux forces accélératrices suivant & ; & sa force accélératrice suivant sera à chacune des deux suivant & , comme est à & . Car soient & les espaces que le corps eût parcourus dans le commencement de son mouvement en vertu de chacune des puissances, on aura (art. 22) . Donc les lignes , , parallèles à , concourront au point de la diagonale . De même si , , sont les espaces parcourus en tems égaux en vertu de ces mêmes puissances, on aura