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sous le masque


Le souffle d’un parfum te bouleverse,
Un seul regard suffit à troubler ton regard,
Pour un seul souvenir ton long corps se renverse
Et tu rêves sans cesse à de nouveaux départs.

Tu tends la main ouverte à toute main tendue.
Partout autour de toi rôde la fausseté,
Un geste d’amitié, une phrase entendue
Et tu donnes ton cœur charmant, sans hésiter.

Je t’aime d’autant plus que tu crois davantage
Que pour toi tout mensonge a son charme très doux,
Que tu vois un peu de beauté sur tous visages,
Un peu de vérité dans les mots les plus fous.

Je voudrais dans mes bras te serrer d’une étreinte
Si forte, qu’à jamais elle te garderait
Des flatteurs, des méchants, de l’espoir, de la crainte
De tout ce qui te tente et qui te mentirait.