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les pipes


Avec un lotus d’or qui s’enroule à sa hampe
La plus belle est le sceptre étincelant des nuits
Elle ordonne au silence et commande à la lampe
De verser tous les songes à nos yeux éblouis.

Ô peuple des bambous, ô foule taciturne
Petit musée où s’est enclos l’immense espoir,
Donne-moi le parfum de l’ivresse nocturne
Et rends-moi la magie éternelle du soir

Car je suis de celles, qui courbées sur la terre
Cherchant du sombre amour les mystères secrets
Et préférant au jeu le rêve solitaire
Poursuivent le bonheur sans l’atteindre jamais.