Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/55

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Aux libres la liberté....

Varlaam l'interrompant.

Et aux ivrognes le paradis, père Missaïl'. Buvons pour l'hôtelière une coupe entière. (Il chante. A Grégoire.) Pourtant, il faut te dire que, quand je bois, je n'aime pas les sobres. Il y a la bombance, il y a la tempérance. Si tu veux vivre comme nous, sois le bienvenu ; sinon, va-t'en au diable. Prêtre et baladin ne chantent pas même latin.

GRÉGOIRE.

Bois d'aplomb, mais garde ta raison, père Varlaam. Tu vois qu'à l'occasion je sais rimer aussi.

VARLAAM.

Comment ! que je garde ma raison !

MISSAÏL.

Laisse-le, père Varlaam.

VARLAAM.

Mais qu'est-ce que c'est que ce jeûneur ? Ça s'est faufilé dans notre société ; Dieu sait d'où

1. Plaisanterie sur le proverbe souvent employé : n Aux libres la liberté et aux croyants le paradis, n


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