Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/69

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SKI.

C'est impossible.

POUCHKINE.

Mon neveu lui-même l'a vu lorsqu'il- s'est présenté au palais, et qu'il a traversé les rangs des seigneurs polonais pour se rendre à une audience secrète du roi.

CHOUÏSKI.

Qui est-il, d'où vient-il ?

POUCHKINE.

On l'ignore. Tout ce qui se sait de lui, c'est qu'il a été domestique chez Vichnévetski ; qu'étant malade, il s'est révélé à son confesseur, et que l'orgueilleux seigneur ayant appris ce secret, l'a soigné, l'a guéri, et l'a conduit auprès de Sigismond.

.' CHOUÏSKI.

Mais que dit-on de «et audacieux ?

POUCHKINE.

Qu'il est spirituel, adroit, aimable, qu'il plaît à tout le monde. Il a séduit nos exilés ; les prêtres latins sont de connivence avec lui ; le roi le caresse, et lui a promis, dit-on, des secours.


CHOUÏSKI.