Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/72

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ou bien, marchez au tribunal des serfs. A-t-on jamais vu pareille calamité, même sous le Terrible ? Et crois-tu que le sort du peuple en soit allégé ? Demande, questionne. Si le Samozvanelz s'aviee de promettre au peuple qu'il lui rendra le jour de la Saint-Georges, tu verras comme tout va se mettre en branle.

CHOUÏSKI.

C'est vrai, Pouchkine ; mais, sais-tu, il vaut mieux se taire sur tout cela jusqu'au moment favorable.

POUCHKINE.

Cela s'entend.... Tu es un homme d'esprit, j'aime à causer avec toi, et si quelque chose m'inquiète, je ne puis me défendre de t'en parler. D'ailleurs, ce soir, ta bière de velours et ton hydromel m'ont délié la langue. Adieu, prince.

CHOUÏSKI.

Adieu, frère, au revoir. (// le reconduit.)


(En