Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/76

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qu'on l'avait renvoyé une heure après sans lettres.


BORIS.

Qu'on arrête le courrier.

SIMÉON GODOUNOFF.

J'ai déjà envoyé à sa poursuite.

BORIS.

Et de Chouïski, quoi ?

SIMÉON GODOUNOFF.

Hier soir, il a donné un souper à ses amis, aux deuxMiloslaski, aux Boutourline, à Pouchkine ; ils se sont séparés tard. Pouchkine est resté seul avec le maître de la maison, ils ont longtemps causé en tête-à-tête.

BORIS.

Qu'on fasse venir Chouïski sur-le-champ.

EIMÉON GODOUNOFF.

Tzar, il est ici déjà.

BORIS.

Qu'il entre. (Siméon Godounoff sori.) Des rapports avec la Pologne ! qu'est-ce que cela signifie ? Je déteste la race turbulente des Pouchkine, et il ne faut pas se fier à Chouïski. Ilest souple, mais hardi et perfide. (Entre Chouïski.) Je