Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/92

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au bal comme un soleil. Les hommes s'exclamaient, les femmes chuchotaient. C'est alors que vous vit pour la première fois le jeune Khotkévitch, qui, plus tard, s'est tué par amour. Il ne faut que vous voir pour être épris.


MARINA.

Voyons, un peu plus vile.

ROUSIA.

A l'instant. Aujourd'hui votre père compte sur vous. Le tzarévitch vous a \ue, et n'a pu cacher ses transports. Il est déjà blessé ; achevez-le d'un coup décisif. Ah ! oui, il est amoureux, car depuis un mois qu'il a quitté Cracovie, oubliant la guerre et le trône de Moscovie, il passe son temps ici, dans des fêtes, au désespoir des Polonais et des Russes. Ah ! Dieu ! quand verrai-je ce beau jour ! Lorsque Dmitri emmènera sa tzarine dans sa capitale, vous ne m'oublierez pas ?

MARINA.

Tu crois donc que je serai tzarine ?

ROCSIA.

Qui donc, si ce n'est vous ? Qui ose ici lut


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