Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/93

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ter de beauté avec ma maîtresse ? La race des Mnichek ne le cède à nulle autre, et votre esprit est au-dessus des louanges. Heureux celui que daigne distinguer votre regard, qui sait mériter votre tendresse ! Heureux, quel qu'il soit, fût-ce notre roi, fût-ce le fils du roi de France, et non pas seulement ce mendiant de tzarévitch, venu Dieu sait d'où, et qui est Dieu sait quoi.

MARINA.

C'est un vrai fils de tzar, reconnu du monde entier.

ROUSIA.

Pourtant, l'hiver passé, il servait chez Vichnévetski.

MARINA,

Il se cachait.

ROl'SIA.

Je ne dis pas non, moi. Mais savez-vous ce qu'on dit de lui dans le peuple ? Que c'est un simple sous-diacre, échappé de Moscou.

MARINA.

Quelle folie !

ROUSIA.

Oh ! je n'en crois pas un mot. Je dis seulemenl