Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/97

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DAME.

Agréable prison..

LE DANSEUR.

Sans doute, si vous daigniez (Ilspassent.

~ Les appartements deviennent vides.)

MNICHEK.

Nous autres vieillards, nous ne dansons plus aujourd'hui ; le tonnerre de la musique ne nous réveille plus. Nous ne serrons plus, nous ne baisons plus de belles mains. Ah ! je n'ai pas oublié les anciennes folies ; mais ce n'est plus comme autrefois : ni la jeunesse n'est si hardie, ni la beauté si accorte. Avoue-le, ami, tout s'est attristé, je ne sais comment. Laissons-les. Nous, camarade, faisons déterrer une bouteille séculaire et couverte de mousse de bon vin de Hongrie, et, assis dans un coin, tête à tête, dégustons son flot parfumé et épais comme l'huile. En même temps, nous deviserons de choses et d'autres. Allons, frère.

VICHNÉVETSKI ;

Tu as raison, mon ami ; allons. {Ilssortent.) La