Page:Alexandre Pouchkine - Poèmes dramatiques, Viardot, 1862.djvu/98

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nuit.


(En vers.)

— Un jet d'eau dans un jardin.


DM1TRI Seul.

Voici la place, c'est ici qu'elle viendra. — Je ne suis pas né timide ; j'ai vu la mort de près, et mon ânie n'a point fléchi devant la mort, Une éternelle réclusion m'a menacé ; on m'a serré de près ; mais mon esprit ne s'est point troublé, et j'ai échappé à force de hardiesse. Qu'est-ce qui oppresse à présent ma respiration ? Que signifie ce frémissement que je ne puis réprimer ? Serait-il la fièvre des désirs excités ? Non, c'est la peur. Tout le jour je me suis préparé à cette secrète entrevue ; j'ai roulé dans ma tête tout ce que je dirais à Marina, comment je pourrais séduire son cœur


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