Page:Alexis - Œuvres poétiques, tome 1.djvu/32

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2 2 L A B C UKS DOUBLES Puis luy dira : " Gentilz coulions, 3io »« Du vin en noz gorges coulions. /" 3i3 .< Il n’est si doulce vie comme « Boire bien, quelque chose que homme « En die. Nous ne sommes que huit « Qui n’avons vaillant ung pain cuit,

1 5 "Je n’ay paour qu’on ne m’en croye ; 

« L’aguille. le fil et la croye ’ « Nous acquitera en ce cas. « Tu as ce que j’ay, j’ay ce qu’as ; « Tu tailles bien, et puis je coustz ; 320 « Nous bevrons a noz propres coustz, « Toy et moy, troys ou quatre coups : « Il nous fera grant bien aux coulz. « Beuvons fort, j’en donne congié. « Nul de vous n’a tant beu com j’é :

5 « Veez cy bon vin, ou qu’il ait creu. i> 

Ainsi les meschans qui ont creu Leur goust despendent ce qu’ont bien Gaingné. sans regarder combien. Frère, tu voys com par aise hom 33o Se destruit sans comparaison ; Pour ce seras, se tu m’en croys, Soubre, portant de Dieu la croix, Car d’ung gourmant qui ne se cure Croy certes que Dieu n’en a cure. D

De l’omme gloton et délivre 

Le monde en est tantost délivre. xVIs. : 324 beau. — Impr. : 009 Puis lung. — 3i3 Je nay pas paour qu’on ne lacroye. — 33 1 se tu me. I. L’aiguille, le fil et la craie sont les outils ordinaires des couturiers ; or on voit au v. 319 qu’il s’agit de coudre.