Page:Alexis - Œuvres poétiques, tome 1.djvu/31

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L A B C DES DOUBLES 2 1 « Tant comme je boy mon corps n’ard. » 295 Boire doit cornard ou cornarde Tousjours, affin que son corps n’arde. De bonne heure fut mon corps né Puisque j’ay ainsi bien corné : Oncques iiomme mieulx ne corna. 3oo Celuy n’a rien qui le corps n’a ; Pource, afin que le corps ne me use, Je tiendré ceste cornemuse, Et ceulx qui deussent en champ paistre Boivent a la ville champaistre 3o5 D’autant, ne pour vendre leur coultre Les cousturiers laissent acoustre Et le droit et celuy qui cloche Pour aler au son de la cloche. Ms. : 3o3 dansent. — Impr. : 295 et. Au XV» siècle, les vers suivants, par exemple, se renc ontren dans un grand nombre de manuscrits : Quant iing cordier cordant Veult corder une corde, En cordant trois cordons En une corde accorde ; Et se l’un des cordons De la corde descorde. Le cordon descorde Fait descorder la corde. Ces vers sont imprimés dans les éditions des œuvres d’Alain Chartier, mais n’ont certainement rien à faire avec l’auteur de la Belle dame sans merci. Citons encore, dans ce genre, un rondel équivoque qui eut une assez grande célébrité jusqu’au xvr siècle, et dont l’auteur est Guillaume de Machaut : Quant Colette Colet colie Elle le prent par le colet. Mais c’est trop grant merencolie Quant Colette Colet colie. Car ses .ij. bras a son col lie Par le dous samblant de colet. Quant Colette Colet colie Elle le prent par le colet.