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LE COLLAGE

tient en chien de fusil. Je me réveille les épaules découvertes, glacées, mais les reins en sueur, tout endolori par le poids de son corps.


V


11 avril.

Que peut bien être devenu « le Chaudron » ? Je ne l’ai jamais rencontrée.

Ce n’était pas une perfection, loin de là. Elle m’achetait des côtelettes de brebis. Lui adressais-je quelque observation, sa lèvre inférieure pendait, pendait. Mais, pas mauvaise femme, en somme, elle me faisait rire, en me racontant un tas d’histoires sur ses autres patrons.


VI


22 avril.

Dimanche dernier, vers minuit et demi, nous rentrions par la rue Chaptal, Célina et moi.

Depuis l’église Notre-Dame-de-Lorette, Célina m’a lâché le bras. Elle me boude. Voici deux jours qu’elle ne fait que ça, bouder. D’ailleurs, il y a des circonstances atténuantes : ses yeux sont significativement cernés.

Soudain, en passant contre une maison en reconstruction, à travers les planches de la palissade, nous entendons un miaulement faible.