Page:Allais - Deux et deux font cinq (2+2=5).djvu/140

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Je croyais que Cap allait s’intéresser à ma peine et m’interroger. Ah ! que non point !

— Et aussi les vieux confetti, n’est-ce pas ? continua-t-il, immuable.

Cette fois, je changeai mes batteries d’épaule, et, pour déconcerter son parti pris, je feignis de m’intéresser prodigieusement au sort des vieux confetti.

— Ah ! les vieux confetti ! m’écriai-je, les yeux blancs. Où vont les vieux confetti ?

Cap tenait son homme.

— Je vais vous le dire, moi, où vont les vieux confetti.

Et pour donner un peu de cœur au ventre de Cap, je priai le garçon de nous remettre deux excellents manitoba.

— Les vieux confetti ? Il n’y a pas de vieux confetti, ou plutôt, il n’y en aura plus.

— Allons donc ! Et comment ce phénomène ?

— À cause de la Nouvelle Société centrale de lavage des confetti parisiens, dont je préside le conseil d’administration.

— Vous m’en direz tant !

— Rien de plus curieux que le fonctionnement de cette industrie. Je sors de l’usine et j’en suis émerveillé.

— Des détails, je vous prie, Cap !

— Voici, en trois mots : le lendemain du mardi-gras et autres jours fous, des employés à nous, munis