Page:Allais - Deux et deux font cinq (2+2=5).djvu/141

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d’un matériel ad hoc, ramassent tous les confetti gisant sur le sol parisien et les rapportent au siège social, 237, rue Mazagran.

— Bon.

— On les soumet à une opération préalable qui s’appelle le triage, et qui consiste à séparer les confetti secs des confetti mouillés. Les premiers passent au ventilateur, qui les débarrasse de la poussière ambiante : c’est le dépoussiérage.

— Je l’aurais parié !

— Ceux-là, il n’y a plus qu’à leur faire subir le défroissage, opération qui consiste…

— À les défroisser.

— Précisément ! au moyen d’un petit fer à repasser élevé à une certaine température… Restent les confetti mouillés. On les mène, au moyen de larges trémies épicycloïdales, dans de vastes étuves où ils se dessèchent.

— C’est ce que vous appelez le desséchage, hein ?

— Précisément !… Une fois desséchés, les confetti sont violemment projetés dans une boîte dont la forme rappelle un peu celle d’un parallélépipède. Cette boîte est munie d’une petite fente imperceptible de laquelle s’échappe, — un à un, — chacun des petits disques de papier. À la sortie, le confetti est saisi par une minuscule pince à articulation et soumis à l’action d’une mignonne brosse électrique et vibratile. C’est ce que nous appelons…