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UNE VRAIE POIRE
Tout à coup, ce gros petit bonhomme joufflu qui n’avait pas desserré les lèvres depuis une heure qu’il était devant moi, poursuivit ainsi, à voix haute, son histoire commencée, sans doute, intérieurement :
— Vous comprenez bien que ça ne pouvait pas durer comme ça plus longtemps !
Et comme il me regardait, je crus qu’il était de la plus élémentaire courtoisie de sembler m’intéresser :
— Ça ne pouvait pas durer plus longtemps comme ça ? m’enquis-je non sans sollicitude.
— Non, mille fois non ! Et à ma place vous en eussiez fait tout autant.
— Je ne sais pas trop ! fis-je par esprit de taquinerie et aussi pour pousser mon interlocuteur à de plus précises confidences.
— Vous auriez agi, riposta le gros petit bon-