Page:Allais - Deux et deux font cinq (2+2=5).djvu/73

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CONTRÔLE DE L’ÉTAT


L’accueil que me réservait le Captain Cap fut totalement dénué, comment dirai-je ? d’expansion. (Attribuez ce fait à un récent malentendu.)

Mais l’âme de Cap est une grande âme, et Cap, sur ma mine déconfite, sur mon visible chagrin, ne crut pas devoir maintenir la basse température de son accueil.

Au contraire même, et soudain, je le vis bondir sur la plate-forme de la cordialité.

— Qu’est-ce que vous prenez, Allais ?

— Je me disposais à vous le demander, Captain.

— Moi, un verre d’eau rougie.

— Et moi, de l’eau sucrée avec de la fleur d’oranger.

— Ne prenez pas trop de fleur d’oranger ; elle est très forte dans cette maison… Méfiez-vous !

Et Cap, au bout d’un court silence :

— Vous souvient-il, mon cher Alphonse, d’une