Page:Allais - Le Boomerang.djvu/10

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triste et incompris, oh que ! — depuis l’instant où Marie-Blanche, la jolie Marie-Blanche Loison, l’avait brusquement quitté par un froid matin de mai.

Le mois de mai avait froid aux pieds, cette année-là, détail météorologique qui n’empêcha point Marie-Blanche Loison de courir à d’autres amours.

Avec qui ?

Pourquoi ?

Comment ?

Ces questions qui font partie de l’ancien droit romain Quid ? Ubi ? Cur ? Quomodo ? Quando ? se posaient à la cervelle de Guillaume, une cervelle de dernier ordre assurément, puisqu’elle ne parvenait pas à résoudre ce problème.

Mais, en cette cervelle d’avant-dernier ordre, — car on ne sait jamais, avec ces diables de cervelles, si elles sont réellement au-dessous de tout, à cause des parois crâniennes qui les protègent contre les avides et pénibles investigations des psychologues et des physiologistes, — en cette cervelle, dans tous les cas, de sous-ordre, après la fugue de Marie-Blanche,