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empêcher la famine, allégeaient beaucoup les charges des colons.

Tel était l’état de l’Agriculture, lorsque disparut l’Empire Romain, sous le flot immense et destructeur de tous les Barbares. Le pillage et la désolation régnèrent bientôt dans tout ce vaste Empire Romain, dont toutes les frontières furent attaquées à la fois. Avec lui périt l’Agriculture.

Après la conquête de la Gaule par les Francs, le régime du colonat, qui appartenait aux vieilles institutions Gallo-Romaines, fut maintenu et des lois spéciales réglèrent l’Agriculture.

Charlemagne, dans ses Capitulaires accorda de grandes franchises à la classe qui travaillait le sol. Le progrès fut bientôt arrêté par la mort de ce grand prince, dont l’œuvre inachevée tomba bientôt comme toutes les belles choses qu’il avait créées. Ses successeurs qui, pour la plupart, étaient des princes faibles, afin de se faire des partisans et de récompenser ceux qui s’étaient dévoués à leur service, leur donnèrent des terres à la condition d’en faire hommage au roi, comme leur suzerain.

Cette façon d’agir amena bientôt la ruine de la dynastie Carlovingienne, et l’un des plus puissants vassaux, Hugues-Capet, s’empara du pouvoir et se fit sacrer roi. Il en résulta que la France, fut partagée en une foule de duchés, comtés, marquisats, etc, dont chaque propriétaire, s’érigeait maître chez lui.

D’un pareil état de choses, naquirent des querelles, des haines héréditaires entre rivaux et une longue suite de guerres, entre seigneurs jaloux et puissants, bataillant