Page:Alletz - Génie du XIXe siècle, ou esquisse des progrès de l’esprit humain depuis 1800 jusqu’à nos jours.djvu/40

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ter la merveille, la vapeur, cet agent mystérieux et presque incorporel qui prête aux relations sociales les ailes de la flamme, sert à faire circuler sur tous les points de la terre, quoi ? les passions du journaliste, les idées qui ont fait bouillonner son cerveau, les moindres battements de son cœur.

L’application de la vapeur est le troisième des grands évènements qui ont marqué le commencement de ce siècle ; elle est aussi la troisième des plus grandes découvertes que l’homme ait jamais faites.

La boussole, en révélant tant de régions inconnues, a agrandi l’univers ; la vapeur, par un autre prodige, en abrégeant les distances, a diminué le monde. L’aiguille aimantée n’est utile que sur mer ; la vitesse du transport est avantageuse sur le continent, les fleuves et tes océans. L’imprimerie a rendu la pensée présente partout ; grâce aux chemins de fer et aux paquebots, le corps même a le privilége de l’esprit : la matière participe au plus bel attribut de l’intelligence ; la rapidité avec laquelle la mémoire nous transporte d’un lieu dans un autre, est devenue pour nos personnes une réalité. Ainsi ces trois immortelles découvertes, la boussole, l’imprimerie et la vapeur, ont complété la