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Page:Alletz - Signes de l’esprit nouveau dans le Parlement.djvu/8

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tion et des habitudes d’une autre époque, s’ils avaient le sens de l’avenir, ils souffleraient l’harmonie entre nos libertés constitutionnelles et tous les ressorts du gouvernement ; mais ils manquent de ce que j’appelle l’esprit nouveau.

Appliquons-nous à chercher et à marquer les signes auxquels cet esprit se fera reconnaître.

La seule ressemblance qu’il y ait entre les institutions actuelles et celles de l’Empire, c’est qu’elles ont eu également pour point de départ une révolution, et pour fondement l’élection libre ; mais la monarchie n’est plus absolue ; l’administration, inhabile à garder son ancienne centralisation, cède une juste part d’action aux libertés communales et départementales ; les lois sont aujourd’hui l’ouvrage des trois grands pouvoirs de l’État, et le fruit d’une discussion libre et publique ; l’autorité exécutive est soumise à toutes les règles que lui impose le gouvernement constitutionnel ; il ne s’agit plus de reconstituer une noblesse privilégiée, ni de développer l’esprit militaire ; l’égalité est en honneur, mais assise à côté de la liberté. La presse et la censure ne se connaissent plus ; la liberté de l’enseignement est écrite dans la