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CHAPITRE DEUXIÈME.
FORME DE LA SCIENCE.

Gervinus, Bases de la Science historique. Leipzig, 1837. — Lœbell, Sur les diverses époques historiques et sur leurs rapports avec la poésie. — Raumer, Manuel d’Histoire. Νοuv. série, 2e année, 1841. — Haug (t. I, p. 3-26) donne un excellent aperçu des différentes manières d’écrire l’histoire, etc. Période mythologique et épique : Hérodote, Thucydide et leurs successeurs grecs et romains. — Le Moyen âge. — L’École moderne, Jean de Muller, Gibbon, etc. — Le XIXe siècle. — Guill. de Humboldt, Formation graduelle des historiens, Œuvres, t. I, p. 1-25. — Ullmann. Situation de l’historien ecclésiast. dans les temps actuels. Études et critiques théol. 1829, 4e livr. — Tittmann, Méthode pour écrire l’histoire ecclés. dans la Revue d’hist. et de théol. d’Illgen, 1832, t. I. — Daub, Forme du dogme chrétien et de l’histoire ecclésiastique.


§ 6. — Comment l’histoire ecclésiastique est une science.

Pour que l’histoire ecclésiastique mérite le nom de science, il faut d’abord que, comme toute histoire, elle soit le résultat de recherches vraiment scientifiques, présentées dans un récit littéraire, et qu’elle tienne ainsi à la fois de la science et de l’art[1].

  1. Gervinus a dit des choses fort sensées sur les différentes manières d’écrire l’histoire suivant le temps. Qu’on se rappelle aussi les paroles de Cicéron : « Erat enim (antiquiss. temporib.) historia nihil aliud, nisi annalium confectio : cujus rei, memoriæque publicæ retinendæ causa, ab initio rerum romanarum usque ad P. Mucium, pontif. max., res omnes singulorum annorum mandabat litteris pontifex maximus, efferebatque in album, et proponebat tabulam domi, potestas ut esset populo cognoscendi ; ii, qui etiam nunc annales maximi nominantur. Hanc similitudinem scribendi multi secuti sunt, qui sine ullis ornamentis monumenta solum temporum hominum, locorum, gestarumque rerum reliquerunt… non exornatores rerum, sed tantummodo narratores fuerunt….. Et post illurn (Herodot.) Thucydides omnes dicendi artificio, mea sententia facile vicit : qui ita creber est rerum frequentia, ut verborum prope numnerum sententiarum numero consequatur ; ita porro verbis aptus, et pressus, ut