Page:Amiel - Charles le Téméraire, 1876.djvu/71

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ULRICH.

Vois cet angle d’azur, père. L’étroit espace
Bientôt envahira le ciel.

RUDOLF.

Bientôt envahira le ciel.À Pontarlier,
Héricourt et Grandson, je ne puis l’oublier,
Par trois fois, nous avons remporté la victoire ;
Mais gare la revanche !

ULRICH.

Mais gare la revanche !Oncle, nous devons croire !
Après-demain n’est-il pas un jour glorieux,
Le grand jour de Laupen ? J’ai foi.

VINCENT.

Le grand jour de Laupen ? J’ai foi.Nous sommes vieux,
Et notre cœur plus lourd est défiant.

ULRICH.

Et notre cœur plus lourd est défiant.Cher père !

RUDOLF.

Les jeunes ont parfois raison. Vincent, j’espère !