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successivement a constituer l’assiette de Rome, et ces divers ministres de la nature y ont successivement mis la main.

Tantæ molis erat Romanam condere terram.

Désormais l’emplacement de Rome existe ; Rome n’est pas née, mais elle peut naître.

Cependant bien des siècles encore doivent s’écouler avant ses premiers commencements, avant même l’apparition des populations antérieures aux Romains, qui occuperont en passant les lieux voisins du Tibre.

Sur cette terre nouvellement formée, il n’y a d’autres habitants que des animaux. Sur ces collines, qui auront un nom historique, sur celles en particulier qui s’appelleront l’Aventin, le Janicule, vivent, comme avaient vécu à une époque antérieure, des éléphants[1], des rhinocéros, des hippopotames ; il y a aussi des bœufs, des chevaux, des porcs, des daims, des lynx, espèces semblables ou analogues à celles qui existent aujourd’hui. Le temps de l’homme approche ; l’histoire va commencer.

  1. Des restes d’éléphants sont indiques par Brocchi sur le Monte Verde et le Monte Mario, qui tiennent au Janicule. Descriz., 179-80. D’autres débris fossiles sont enumérés par Pianciani. Giornale Arcadico, t. XLII, 160-7, et dans l’excellent Résumé de la géologie de Rome qui est en tête de la dernière édition du Guide de Murray, et dont l’auteur est. M. Pentland, p. 5 et 6.