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Il y a cependant une Chaire de Littérature Flamande à Lille, n-aisc’LàHa Faculté Catholique, où elle est tenue par M 1 abbé Despitch Le Flamand est aussi enseigné à l’Ecole Berlitz de LU le. En dehors de ces deux enseignements, il n’existe aucun établis- sement de l’Etat ouvert au dialecte Flamand, quoiquon en ait dit. Alors que la Bretagne a obtenu à Bennes une Chaire de Lan- gue Celtique successivement attribuée depuis 1895 a MM. J. JL,?"}* G Dottin P. Le Roux, et subventionnée par les 5 Conseils Géné- raux de la Province, en Flandre Française rien de semblable. Il n’est donc pas surprenant que les Flamingants des arrondisse- ments’de Hazébrouk et de Dunkerque recherchent en Beligique les satisfactions inteUectuelles que leur refuse la Méthode Centralisa- trice de Paris, de même que les Basques Français de l’arrondisse-

les Alsaciens regardent au delà du Rhin. Ils sont attirés paï les Postes de T. S. F. de Stuttgard et de Berlin, qui leur parlent leur langue.

Quelle force humaine pourrait s’opposer à ces glissements de tendances? Une seule : la méthode Régionaliste .remplaçant dans la Constitution de la France la méthode de l’Astreinte et du Nivel- lement, la reconnaissance pure et simple du droit des Minorités périphétiques qui ceinturent la Gaule au Nord, à l’Est, aU Midi, à l’Ouest, à recevoir une éducation culturelle dans la tradition de leur Race.

La langue Flamande est parlée par 15 millions d’individus, dont toute la Hollande et la moitié de la Belgique. En France, elle occu- pe seulement un territoire qui va de Bailleul à Bergues, peuplé de 300.000 âmes. Infime minorité, on le voit, mais cela ne saurait justifier l’ostracisme dont elle est frappée.

Ce bout de Flandre qui est échu à la France se trouve ethnique- ment parlant enfoncé-comme un coin dans la masse d’une Nation qui lui est délibérément étrangère et hostile. Ainsi, au Cours de la dernière Guerre, il était d’usage chez certains Poilus de qualifier de « Boches » les Flamands Flamingants. Ce fut un fait heureux que les Anglais remplaçassent les Français sur ce Front, car des ressentiments douloureux eussent pu se greffer sur un séjour pro- longé de ceux-ci parmi des populations parlant un dialecte Ger- manique.

Qu’on ne vienne pas prétendre que les Français ont toujours manifesté la plus vive admiration pour un certain nombre d’Ar- tistes et d’Intellectuels Flamands. L’Ecole Flamande de peinture est évidemment l’objet de tous leurs éloges mais les Ecrivains Néerlandais qui se sont imposés récemment a l’attention, comme

e goût français aura

toujours quelque peine a se plaire à cette poésie violente et rude naïvement coloriée, qu’on la dirait l’œuvre d’un Sauvage, d’un’ Primitif bien doue. Le dur Flamand qui l’a écrite fait songer au Serl^0,ablane ,deva"t sa fournaise. Que de vers rocailleux et sans rythme, que de recherche et de prétention »

De son côté, M. Rémy de Gourmont écrivait dans le Mercure en 1922 : « C’est à naissance, à son éducation, à sa culture crue M Verhaeren doit les défauts qui nous choquent » ’ q

Il y a donc antinomie entre la Culture purement Francaise, culture raffinée, tributaire pour la plus grand? pa?t de laïïtS’